Refus de vacciner les réfugiés contre la COVID-19, à la suite du rejet par les fabricants de toute responsabilité

Refus de vacciner les réfugiés contre la COVID-19, à la suite du rejet par les fabricants de toute responsabilité

D’après Reuters et des documents internes de l’Alliance du vaccin GAVI (alliance mondiale instituée par la fondation Bill Gates), des dizaines de millions de réfugiés dans le monde n’ont pas eu accès au vaccin contre la COVID-19, parce que certains grands fabricants ont refusé de prendre en charge les risques juridiques liés aux effets secondaires nocifs. Les ONG pratiquant des injections auraient dû assumer cette responsabilité, ce qu’elles auraient refusé.

En revanche, les laboratoires chinois et l’américain Janssen (J&J) auraient, eux, accepté d’indemniser les victimes de leur produit. Le 22 septembre 2022, Seth Berkley, PDG de GAVI, a une nouvelle fois prié les fabricants récalcitrants d’endosser leurs responsabilités.

1. La Commission confirme-t-elle l’absence de vaccinations de réfugiés avec des doses données par les Européens via le mécanisme COVAX/GAVI, car les ONG et certains fabricants auraient refusé d’indemniser les éventuelles victimes d’effets secondaires ?
2. Quelles ONG et quels fabricants ont refusé d’indemniser les réfugiés victimes d’effets secondaires toxiques des vaccins contre la COVID-19 ?

Réponse de la Commission Européenne :

La vaccination des réfugiés et des migrants relève de la responsabilité du pays d’accueil. Les orientations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) suggèrent de répondre aux besoins de ce groupe de population dans les plans nationaux de déploiement et de vaccination (PNDV). La feuille de route du groupe consultatif stratégique d’experts (SAGE) de l’OMS pour l’établissement de priorités concernant l’utilisation des vaccins anti-COVID-19 recommande en particulier de tenir compte, lors de l’établissement des priorités de vaccination à l’échelle nationale dans le cadre des PNDV, des vulnérabilités, des risques et des besoins des groupes, y compris des groupes de réfugiés et de migrants, qui courent un risque nettement plus élevé de maladie grave et de décès dus à la COVID-19.

Dans le cas où ces plans ne couvriraient pas ces populations, l’Alliance Gavi a mis en place la réserve humanitaire, un mécanisme spécifique permettant de mettre les vaccins anti-COVID-19 à disposition des organisations non gouvernementales pour vacciner les populations en situation de fragilité et de crise, comme les réfugiés. La mise en œuvre de la réserve humanitaire relève de la seule responsabilité de l’Alliance Gavi.

L’UE et les États membres comptent parmi les plus grands donateurs du mécanisme COVAX (avec plus de 5 milliards d’euros de subventions et de prêts fournis collectivement) et sont les plus grands donateurs de doses de vaccin anti-COVID-19 à l’Alliance Gavi. À ce jour, les États membres ont partagé environ 422 millions de doses de vaccin avec l’Alliance Gavi, dont plus de 357 millions ont déjà été livrées aux pays destinataires. L’allocation des dons de vaccins aux pays destinataires relève de la responsabilité de l’Alliance Gavi.